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le klapperstein de Mulhouse

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green:
Der Klapperstei(n) vun Milhusa /le klapperstein de Mulhouse

Sur l'un des pignons est accrochée une reproduction du Klapperstein, ou pierre des bavards. Cette pierre sculptée représentant un masque grimaçant était suspendue autour du cou des femmes médisantes qui devaient la porter, juchées sur un âne, tournée vers l'arrière




 
 
Vor altà Zità hat mà-n-als | Il y a fort longtemps
Da Wiblit ghànkt à Stei an Hals | on pendait à la gente féminine une pierre autour du coup
In jedrà, wo z’viel gràtscht gha hat | A chacune, qui bavardait trop
Un so sà gfiàhrt dur d’ganzà Stadt. | Et ainsi conduite à travers toute la ville
 
Un d’Kronick sait’s, un s’isch o wohr | Et la chronique dis, et c'est aussi vrai
Ma hàig en brücht vielmol im Johr | On l'utilisait plein de fois dans l'année
Der Klapperstei häig viel gserwiart, | Le Klapperstei a beaucoup servi
Un an da Martstag gfunktionniart. | Et a fonctionné à la St. Martin
 
Vor Altem scho un bis dohi | Il y a longtemps déjà et jusqu'ici
Sin d'Wibslit schints nia anderscht gsi: | Les femmes n'étaient sans doute pas si différentes:
Das Rachta geht na hit noch no, | Le droit n'y suffit pas encore de nos jours,
s’bes Mül das erbt si so wia so | La mauvaise langue elles en héritent de toute façon
 
Drum isch der Gmeinroth zsàmmaku | C'est pourquoi le Conseil municipal se rassembla
Un hat e Decizion jetz gnu: | Et pris donc une décision:
S’isch ghalta worda Red uf Red | S'est décidé discours après discours
Der Stei miasst wieder uf’s Tapet | (Que) La Pierre doit de nouveau être d'actualité
 
Un nit nur ein, das war nitt gnüa | Et pas qu'une seule, ce serait insuffisant
Ma miasst a hundert ha derzüa | On doit en avoir une centaine
Das sott so schnall ass miglig gschah | Etre effectif le plus rapidement possible
Ma hat sa glich in d’Arwet ga | On s'est tout de suite mis au travail

LMAA68:
voila quelque renseignement supplémentaire concernant le Klapperstein trouvé sur www.france-pittoresque.com


En Alsace, M. Auguste Stoeber n'a pu trouver l'application de cette punition que dans deux localités du Haut-Rhin, savoir : à Mulhouse et à Ensisheim. La pierre qui servait à cet effet à Mulhouse, et qui porte le nom de Klapperstein ou Lasterstein, existe encore aujourd'hui ; elle est suspendue par une chaîne au-dessous d'une fenêtre de l'hôtel de ville, en face de la rue Guillaume Tell. Elle pèse environ douze kilogrammes, et représente une tête de femme grotesque qui ouvre de grands yeux écarquillés et tire la langue. Au-dessus de la chaîne qui la retient au mur, se trouve l'inscription suivante :


Zum Klapperstein bin ich gennant,
Den boeszen Maeulern wohl bekannt,
Wer Lust zu Zank und Hader hat,
Der musz mich tragen durch die Stadt. 


C'est-à-dire :
Je suis nommée la pierre des bavards,
Bien connue des mauvaises langues ;
Quiconque prendra plaisir à la dispute et à la querelle
Me portera par la ville. 





A Mulhouse il n'existait qu'un seul exemplaire du Klapperstein ; s'il arrivait que deux femmes fussent condamnées à le porter, l'une d'elles se chargeait de ce lourd et singulier collier depuis la place publique jusqu'à l'une des portes de la ville, où l'autre la relevait alors. Un écriteau attaché sur le dos de celle qui momentanément ne portait pas la pierre, indiquait les noms et prénoms des deux bavardes, ainsi que la nature du délit. Un de ces placards, écrit en gros caractères romains, sur du papier fort, de 32 centimètres de haut sur 29 de large, est conservé dans les archives de la mairie. Le Klapperstein a été employé à Mulhouse jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, c'est-à-dire jusqu'à la réunion de cette ville à la France, en 1798.



le Klapperstein accorché au pignon de l'hothel de ville est une copie l'original se trouve dans le musée historique

Compte supprimé 2:
J'ai eu l'occasion de visiter le musée historique ce matin et de voir le fameux "Klapperstein"
j'ai été très agréablement surpris car depuis ma dernière visite dans les année 80, la collection s'est quelque peu enrichie, j'ai particulièrement apprécié la salle ou a été recréé l'intérieur d'un logement alsacien de
l'époque, chambre à coucher, placards, cuisine avec fourneau, tout y est
Il y a aussi un piano mécanique qui malheureusement ne fonctionne pas
sur le dessus se trouve un grand circuit mécanique de train miniature animé par une petite machine
à vapeur, une pure merveille de l'art populaire d'autrefois.
La gare de Richwiller est représentée (sous son nom allemand Reichweiller) ce qui
me donne à penser que ce bijou date d'avant 1918. Tout y est, tunnels, wagons, éclairage ...

Je voulais aussi souligner l'accueil absolument très chaleureux et avisé du personnel, dont un Monsieur passionné, qui nous a remis une documentation sur le temple St.Etienne. Il nous a expliqué en pointant par une des fenêtres du bâtiment que le marquage au sol devant le parvis indiquait l'emplacement de l'ancienne église et du clocher. J'en ai eu le souffle coupé. J'ignorais cela.  


Et l'entrée est libre, tout comme au Musée des beaux arts. C'était une journée parfaite pour visiter ces deux musées . Chapeau Mulhouse !

Antoinala:
http://blhhisto.canalblog.com/archives/2010/03/07/17157312.html

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