Mili : je ne sais pas qui était le frère Jean-Marie, mais le Xanderlà, il m'a rossé personnellement et d'autres copains encore plus. Il m'a laissé un souvenir, je me souviens avoir eu mal au ventre en allant à l'école. Par contre, si sa pédagogie amène des critiques, elle restait efficace : je parle allemand couramment, je le lis, je l'écris ( l'anglais aussi, mais pas grâce à lui, la coupe était déjà pleine ) et quand j'ai trouvé du travail payé 50 % en plus, j'ai failli oublier les baffes. L'alsacien, non, je ne vois pas comment je l'aurais oublié, ma mère vient de décéder, je ne lui ai jamais parlé autrement qu'en Muttersprache ( ou sprooch, pour faire plaisir, sans ironie ). Mais quand je lis : Muttersprache, je prononce souvent Muttersprooch, comme mes collègues bâlois, ou comme quand je lis : foot-ball et que je prononce foutte bol. Ce n'est pas un motif de discorde pour moi, surtout si chacun peut exprimer librement une opinion ( peut-être fausse...) Je vais chaque semaine à la piscine en Allemagne et je rencontre des gens de toutes origines, de France dite de l'intérieur, qui ne parlent pas le dialecte mais l'allemand appris tant bien que mal au lycée, des Allemands de toutes les régions. A propos de ces derniers, s'ils viennent de Müllheim, par exemple, ils parlent pratiquement comme à Mulhouse, ceux de Berlin, dans le dialecte de là-haut, je ne comprends pratiquement rien. Alors, pour que chacun s'entende, nous parlons ... devinez ? Mais quand je suis seul avec un gars du coin, je parle alsacien, évidemment. Il y a malheureusement quelques Mulhousiens de souche que je reconnais parfaitement qui, eux, ne parlent que le français, va savoir, ce doit être plus chic ! L'essentiel, c'est de se comprendre. Hélas, quand je roule sur une certaine "avenue" de Mulhouse, je me demande si ce n'est pas plutôt une autre langue que mes petits-enfants devraient envisager. Mais je préfère éviter d'approfondir ce sujet là, comme dirait Germain Muller, réda mer net vu damm ( lassen wir es ).